Le Cambodge ne se résume pas à Angkor et ses temples. Mon court séjour m’a aussi permis de belles découvertes et rencontres :
. Le musée National de Siem Reap
Indispensable avant la visite des temples d’Angkor, il sera une excellente introduction à la civilisation et à l’art khmer et à la compréhension du site et de son architecture. Sont exposés, dans un cadre aéré, des pièces et statues provenant d’Angkor, une superbe maquette et des objets trouvés dans les tombes.
. Le Palais Royal de Phnom Penh
L’ensemble , d’inspiration traditionnelle khmère, a beaucoup d’allure avec ses cours ombragées et fleuries, ses toits dorés, sa superbe salle du trône et la Pagode d’Argent, très luxueuse. A ne rater sous aucun prétexte ! Et à noter que le Palais est très fréquenté par des enfants en uniformes, venus avec leur classe.
. Le Musée du génocide à Phnom Penh
On ne peut parler ici d’un «coup de coeur » mais plutôt d’un «coup de gueule ». Comment est ce possible que les atrocités commises par les Khmers Rouges, montrées ici ont encore été possibles au 20 ème siècle ? On ne peut que s’indigner devant les chambres de torture, les portraits des victimes, la potence dans la cour de cet ancien lycée transformé en 1975 en prison.
Et frissonner en lisant les règles établies par les bourreaux envers leurs prisonniers.
Et je rencontre Chum Mey et ce fut un moment fort de mon voyage au Cambodge. Chum Mey a 87 ans et est l’un des rares survivants du génocide. Il a écrit un livre et a témoigné en 2003 lors du procès de certains leaders des Khmers Rouges.
Il continue inlassablement ce travail de mémoire en répondant aux interviews, en militant dans une association et venant parfois au musée pour répondre aux questions des visiteurs. Évidemment, il me fait penser à mon père.
Je vais le voir et via son interprète, peut discuter avec lui et je lui explique que mon père a été déporté à Auschwitz et était aussi un survivant comme lui. Il semblait d’ailleurs bien connaître le sujet, puisqu’il m’explique qu’il a voyagé en Allemagne dans les années 90 et visité un camp nazi.
Je ne peux m’empêcher de penser à cette phrase de mon père à la fin de son livre-récit de sa déportation où il évoque le devoir de mémoire pour que de telles horreurs ne se répètent pas. Et pourtant, elles ont bien eut lieu 20 ans après !
Nous nous séparons très émus.
. Pour finir sur une note un peu plus gaie, quelques mots sur le marché central de Phnom Penh. Plein de couleurs, de vie et d’odeurs, on déambule avec plaisir et curiosité dans le dédale de ses stands et échoppes.
Enfin, j’ai beaucoup aimé le vieux quartier colonial de Phnom Penh avec ses anciens bâtiments datant de la présence française, dont certains ont été rénovés avec goût comme :
. la Poste Central
. l’Hôtel Raffles devenu le Royal
. l’ancienne Banque d’Indochine où est maintenant installé le restaurant Van. Dans le hall, on peut encore y voir les portes des coffre-forts de la banque.
J’ai aussi retrouvé avec plaisir les saveurs de la cuisine asiatique, mais cela fera l’objet d’un prochain article !
Ton parcours dans l’histoire des pays que tu traverses est extraordinaire. Je t’envie d’avoir prie une initiative comme tu l’as fais, en réalisant ce tour du monde. Bravo et continue à nous donner ton ressenti et tes émotions. Je t’embrasse. Gérard
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Brigitte et moi avons effectué un voyage similaire à celui d’Isabelle et notamment aux mêmes endroits. C’est tellement de souvenirs réunis !!
Mais elle n’a visiblement pas été au restaurant en face de la prison où l’on sert des soupes à l’araignée
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Merci pour cet épisode émouvant. Le texte aux prisonniers c’est … terrifiant! Ca a dû être quelque chose de parler avec ce monsieur. Quel voyage…. je me demande où tu vas aller maintenant… c’est une vraie série sur Netflix ton voyage !
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