Dès l’arrivée à l aéroport d’Ispahan, toutes les femmes de l’avion ont mis ou remis sur leur tête un foulard y compris moi. Nous devions vite nous rendre compte que ce geste pas si anodin que cela, allait alimenter beaucoup de nos conversations et soulever toute une série de questions autour de la condition de la femme en Iran.
De la diversité des voiles ou foulards :
. Une grande partie des femmes les plus âgées et dans les campagnes porte le grand voile noir traditionnel de type tchador. On les trouve en vente dans les bazars avec même un mode d’emploi pour le mettre.
. Dans certaines régions, on trouve des couleurs ou des tissus différents comme par exemple :
A Varzaneh, un village dans le désert, certaines femmes portent le voile blanc
A Shiraz ou Yazd, on rencontre aussi des femmes nomades ou d’autres régions limitrophes avec des tenues pailletées et même certaines sont beaucoup plus colorées
. Mais, la version la plus portée, et en particulier par les jeunes, reste un simple foulard noué autour du cou ou nonchalamment porté sur les épaules.
Il pourra être noir, c’est la version courte du tchador :
Ou de couleur :
Mais pour certaines femmes, le foulard pourra être réduit à sa plus simple expression :
surtout lorsque l’on est gênée par un chignon volumineux
ou quand le noir du foulard se mélange à la couleur des cheveux
ou que, par inadvertance, il glisse sur les épaules
. Et pour les enfants ?
Nous avons bien souvent été en contact avec des classes de petites filles ou d’adolescentes qui cherchaient à communiquer avec nous ou se faire prendre en photo avec des étrangers et avons pu voir comment elles étaient habillées.
. Les filles en bas âge portent un uniforme clair mais toujours avec un foulard souvent blanc
. Les jeunes filles (13-14 ans) ont un uniforme noir beaucoup plus strict. Parfois apparaissent quelques accessoires pour égayer le tout : baskets de couleur, casquette, blouson….
. Nous avons aussi rencontré quelques jeunes filles plus âgées qui portaient toujours un uniforme noir, peut-être un peu plus saillant !
Quant à moi, chanceuse touriste, je me suis adaptée en emportant quelques foulards colorés
Et même, une fois, alors que j’étais en plein désert, j’ai osé le retirer !
Ce sujet brûlant du foulard, comme vous pouvez l’imaginer, n’est pas simple et reflète bien des aspects de la vie en Iran.
Dire qu’à 15 jours prés nous pouvions nous rencontrer en Iran avec Michèle!
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Isabelle, j’adore ton reportage chatoyant sur les foulards, ainsi que les photos de toi avec ou sans foulard……..
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La photo de toi au milieu de ces jeunes filles ravies, même si elles sont plutôt de noir vêtus et têtes couvertes est TOP! Et tu traites avec cette fausse légèreté « ce sujet brûlant du foulard »tout en nous montrant celles qui rêvent de s’en débarrasser et celles qui en ont fait une spécificité régionale et culturelle et les autres …Un thème difficile et pourtant en rentrant le soir tard un reportage rafraîchissant….
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Quelle merveille de pouvoir aller voir tous ces pays, leurs architectures si magnifiques, leurs coutumes absolument passionnantes ! ca donne envie d’étudier l’ethnologie et …de t’interviewer!
Tu as un style pour nous raconter tout ça absolument génial …
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